La kératite est une inflammation de la cornée causée le plus souvent par des infections bactériennes, virales, fongiques ou amibiennes.
Qu’est-ce que la cornée ?
La cornée est la structure transparente la plus antérieure du globe oculaire. C’est un tissu transparent, non vascularisé mais fortement innervé. Constituée de 5 couches, elles permettent de protéger l'œil comme défense immunitaire ; d’organiser les échanges nutritifs entre l’air ambiant les larmes et le reste de l'œil ; faciliter la transparence du milieu cornéen. Chacune de ces 5 couches a son propre rôle. Si elle perd sa transparence alors la vision est perdue.
Quelles sont les causes de la kératite ?
Tout ce qui peut causer un traumatisme sur la couche épithéliale de la cornée (Blessure liée à des lentilles de contact, anomalies palpébrales ou conjonctivales…) pouvant favoriser l’accroche de micro-organismes favorisant une infection.
L’assèchement pathologique de la surface cornéenne lié par exemple à un syndrome de Gougerot Sjögren, ou encore une paralysie du nerf facial VII par exemple.
L’assèchement médicamenteux, en effet, certains traitements ont pour effet secondaire d’assécher la surface oculaire comme les stéroïdes
Allergies : pollens, graminées (éléments volatiles dans l’air) pouvant endommager la surface oculaire déjà sensible par l’allergie.
Au-delà de ces facteurs de risques, la malnutrition et l’âge sont aussi des facteurs de risques de déclencher une kératite. La nutrition va jouer un rôle sur la qualité du film de larmes et l’âge aussi.
Il existe également des kératites d’expositions, liées à des paralysies faciales ou des pathologies générales comme, le diabète, l’hypertension artérielle, la sarcoïdose…
Quels sont les symptômes de la kératite ?
Le premier symptôme sera la douleur, comme cité plus haut, la cornée est fortement innervée, ce qui signifie que la moindre petite gêne peut devenir une douleur extrême.
Les sensations de démangeaisons et picotements seront ressenties accompagnées de larmoiement. L'œil et les paupières peuvent devenir rouge.
Une photosensibilité peut s’installer ainsi qu’une vision floue et parfois même des céphalées.
Dans les cas les plus sévères, il peut y avoir la présence de pu dans la chambre antérieure de l’œil (hypopion).
Comment est diagnostiqué une kératite ?
Le diagnostic de la kératite se fait par un médecin Ophtalmologue. Souvent, un examen clinique à la Lampe à Fente (microscope) suffit à poser le diagnostic.
Quels sont les traitements de la kératite ?
Les traitements de la kératite sont topiques, mais il faut surtout déceler la cause qui a provoqué la kératite afin de traiter le fond du problème.
En cas de kératite virale ou bactérienne, des antibiotiques, antiviraux ou corticoïdes peuvent être prescrits par le médecin.
La kératite d’origine fongique se traitera par des antifongiques parfois combinés à des stéroïdes et des cycloplégiques
La kératite amibienne quant à elle sera prise en charge par la combinaison d’antifongiques, antibiotiques, corticostéroïdes et analgésiques, c’est la plus difficile à traiter et il important d’avoir une surveillance et un suivi rapproché.
Dans le cadre d’une kératite d’exposition, la conduite à tenir sera lubrifier l’œil, une occlusion nocturne temporaire peut être préconisée.
Kératite et Lentilles de contact
Lorsque le diagnostic d’une kératite est posé, il faut impérativement arrêter le port des lentilles, jeter la paire qui était portée même si elle n’a pas fait sa période totale de port.
De plus, pendant toute la durée du traitement, le port de lentilles de contact est prohibé. Il faudra donc attendre à nouveau que le médecin ophtalmologue ne voit aucune contre-indication au port des lentilles.
Prévention de la kératite
Pour les porteurs de lentilles, attention à ne jamais mettre les lentilles en contact direct avec de l’eau, pour toutes les lentilles (sauf journalières qui se jettent après chaque port) veiller à bien nettoyer les lentilles après chaque port. Attention à la manipulation, ne pas hésiter à retourner voir votre opticien pour revoir les gestes de pose et dépose.
L’hygiène oculaire et palpébrale est importante avec des produits spécifiques (comme de l’eau micellaire) sans trop appuyer sur le globe oculaire.
Éviter le maquillage trop proche du bord libre des yeux (c’est là que se trouve la majorité des glandes sécrétrices) ou le surplus de mascara sur les cils… Bien démaquiller le visage en s’appliquant bien et en insistant bien sur les yeux le soir avant d’aller se coucher.
Portez des lunettes de soleil pour protéger vos yeux des rayons UV nocifs.
Pendant les traitements, penser à nettoyer quotidiennement les linges de toilettes et les taies d’oreillers.
Commentaires